Alternatives Economiques - n°269 - Mai 2008

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Le mardi 16 avril 2008, 270 travailleurs sans-papiers se sont mis en grève pour demander leur régularisation et celle de tous les sans-papiers. Cinq jours plus tard, ils étaient plus de 500. Emmenés par la CGT, ils ont occupé une douzaine de sites dans toute l’Ile-de-France: entreprises de nettoyage, restaurants, chantiers, magasins… Tous les travailleurs engagés dans ce mouvement ont des fiches de paie, versent des cotisations, paient des impôts sur le revenu… Certains d’entre eux ont été embauchés grâce à des faux papiers. Cette grève coordonnée est une première en France. Le but de l’action ? “Obliger les patrons à demander au gouvernement la régularisation des sans-papiers”, explique Didier Niel, de la CGT Paris.

Le mouvement est soutenu par la FSU, Solidaires, la Ligue des droits de l’Homme, le Gisti, SOS Racisme, le Réseau éducation sans frontières. De leur côté, 71 inspecteurs et contrôleurs du travail ont adressé une lettre à Xavier Bertrand, le ministre du Travail, pour lui demander de régulariser tous les sans-papiers qui travaillent. Des syndicats de patrons ont fait la même demande, comme le Synhorcat, le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs.

Lucie Tourette (Alternatives Economiques - n°269 - Mai 2008)